Cadre dans la restauration, Magny-Cours
Si je vous dis la Nièvre ?
Quand on en a parlé, avant d’arriver ici, c’était la Bourgogne. Mais un endroit de la Bourgogne perdu. Ça ne m’évoquait pas du rêve, quand on a dû venir s’installer dans la Nièvre. On est arrivés ici sans y croire et finalement on s’est pris de cœur pour ce département. Mais il faut faire cinquante kilomètres pour trouver un médecin, digne de ce nom, qui veuille bien répondre au téléphone. Quand mon fils a eu de la fièvre, j’ai appelé pas loin de cent cinquante médecins sur Nevers et alentour avant qu’il y en ait un qui daigne me prendre. Je trouve ça juste hallucinant. Malheureusement, ça manque d’une vraie dynamique.
Où va la Nièvre ?
Aujourd’hui, avec la Covid et tout ce qui s’est passé effectivement, la vie à la campagne peut devenir un atout, ne serait-ce que dans la communication. Je pense que dans dix, vingt ans, beaucoup de gens extérieurs vont venir s’installer dans la Nièvre pour y vivre. Parce qu’aujourd’hui, trouver une habitation, c’est une chose. Il faut trouver un travail, des hôpitaux, de l’éducation. Qu’est-ce que, qu’est-ce que va m’offrir la Nièvre dans vingt ans pour m’attirer et me faire rester ?
Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?
Pour connaître certains jeunes qui ont démarré leurs études secondaires dans la Nièvre, on leur parle de l’ISAT au lycée. Ce n’est pas ce dont on doit leur parler. On doit leur ouvrir toutes les portes. Il faut miser sur les formations, pas que sur les formations théoriques, d’ailleurs. Mais sur les bacs pros, sur toutes ces bonnes pépites professionnelles, qui aujourd’hui sont très demandées. Moi dans mon corps de métier, on n’en trouve plus assez, des soudeurs, des tourneurs fraiseurs. Enfin là aujourd’hui la Nièvre pourrait profiter de ça. Ça apporterait des gens qui s’installeraient définitivement dans la Nièvre, et du coup une vraie envie de continuer à voir cette Nièvre grandir, se développer, devenir hyper attractive.